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lunes, 2 de diciembre de 2013

Se acerca el invierno

Se acerca el invierno. Tiempo muerto, y todo desaparece.
La gente huye, se refugia, al sentir su piel helarse,
Dejando calles vacías, grises y borrosas.
Así, el frío se apodera de la vida.
Y silencio.

El duro asfalto protesta bajo los pies, con suaves quejidos.
El viento silba en cada esquina, en cada cruce,
Golpeando con dulzura, sin piedad.
Manos que juegan al escondite,
Y sonrisas que resurgen.
Miradas achispadas.

Se acerca el invierno. Época extraña, quizá introvertida.
Oculta belleza bajo pinceladas de cruel indiferencia.
Acusada de oscura, más luminosa que ninguna.
Azul, caprichosa; una niña mimada.
Cuando el fuego se enfría,
Sin perder calor.
Despierta.







lunes, 25 de marzo de 2013

Rimas de Bécquer #2


RIMA LXXX

Aire que besa, corazón que llora,
Águila del dolor y la pasión,
Cruz resignada, alma que perdona...
Eso soy yo.

Serpiente del amor, risa traidora,
Verdugo del ensueño y de la luz,
Perfumado puñal, beso enconado...
Eso eres tú.

RIMA LXXXIII

Solitario, triste y mudo
Hállase aquel cementerio;
Sus habitantes no lloran...
¡Qué felices son los muertos!

RIMA VXXXIII

Es el alba una sombra
De tu sonrisa,
Y un rayo de tus ojos
La luz del día;
Pero tu alma
Es la noche de invierno,
Negra y helada.

RIMA XCIV

Podrá nublarse el sol eternamente,
Podrá secarse en un instante el mar,
Podrá romperse el eje de la tierra
Como un débil cristal.

¡Todo sucederá! Podrá la muerte
Cubrirme con su fúnebre crespón,
Pero jamás en mí podrá apagarse
La llama de tu amor.


martes, 19 de marzo de 2013

Rimas de Bécquer #1

Aquí os dejo una pequeña selección de mis rimas favoritas de Gustavo Adolfo Bécquer, uno de mis poetas favoritos.

RIMA XXI

—¿Qué es poesía?, dices, mientras clavas

En mi pupila tu pupila azul,

¡Qué es poesía! ¿Y tú me lo preguntas?
Poesía... eres tú.


RIMA XXX 

Asomaba a sus ojos una lágrima 
y a mi labio una frase de perdón; 
habló el orgullo y se enjugó su llanto, 
y la frase en mis labios expiró. 

Yo voy por un camino; ella, por otro; 
pero, al pensar en nuestro mutuo amor, 
yo digo aún: —¿Por qué callé aquel día? 
Y ella dirá: —¿Por qué no lloré yo?


RIMA XXXVIII

Los suspiros son aire y van al aire. 

Las lágrimas son agua y van al mar. 
Dime, mujer, cuando el amor se olvida, 
¿sabes tú adónde va?


RIMA XLIX

Alguna vez la encuentro por el mundo,
Y pasa junto a mí;
Y pasa sonriéndose, y yo digo:
—¿Cómo puede reír?


Luego asoma a mi labio otra sonrisa,

Máscara del dolor,
Y entonces pienso: —Acaso ella se ríe,
Como me río yo.


martes, 19 de febrero de 2013

La vie continue

3 años. 36 meses. 1096 días. Como pasa el tiempo ¿no? Demasiado rápida, quizá. Y es que la vida continua sin que puedas evitarlo, y hay que aprender a vivir sin ti, y sin todos los que se irán después. Siempre quisiste que continuase escribiendo, y aquí continuo intentándolo aunque no lo veas. Escribí este poema en marzo del 2010, y desde ese día cuelga de la pared de mi cuarto, y al despertar cada mañana es lo primero que veo. 

La vie continue

Des larmes ardentes coulent toujours sur mes jours ;
Je cachais mon visage des regards curieux,
Lorsqu’un enfant s’approcha, m’offrit son jou jou,
Et, il me sourit pour me faire sentir mieux.

Le jour, tu apparais souvent dans mes pensées.
Le soir, tes yeux bleus me poursuivent dans mes rêves,
Dès le moment où l’obscurité s’est imposée,
Là où le soleil se couche et la lune se lève.

J’aimerais te voir car ton visage devient
De plus en plus vague. Mes souvenirs s’échappent.
Ainsi, j’espère seulement que tu reviennes,
Pendant que le chagrin m’enveloppe et m’attrape.

Mais, je m’approche, et je te serre dans mes bras
Et, quand j’ouvre les yeux, je suis dans la toundra,
Lorsque le soir arrive, et que je sens la peur.

Alors, je m’agenouille et je mets sur ta tombe,
Arrosé de larmes ardentes qui coulent e tombent,
Un bouquet de muguet jeune et de roses en fleurs.


martes, 4 de diciembre de 2012

"IF..." - Rudyard Kipling


IF you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:
If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: 'Hold on!'

If you can talk with crowds and keep your virtue,
' Or walk with Kings - nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Man, my son!



lunes, 10 de septiembre de 2012

Après L'Hiver


Tout revit, ma bien-aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur;
Quand la terre est embaumée,
Le cœur de l'homme est meilleur.

En haut, d'ou l'amour ruisselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l'astre et la fleur.

L'hiver fuit, saison d'alarmes,
Noir avril mystérieux
Où l'âpre sève des larmes
Coule, et du cœur monte aux yeux.

Ô douce désuétude
De souffrir et de pleurer !
Veux-tu, dans la solitude,
Nous mettre à nous adorer ?

La branche au soleil se dore
Et penche, pour l'abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l'oiseau qui va chanter.

L'aurore où nous nous aimâmes
Semble renaître à nos yeux;
Et mai sourit dans nos âmes
Comme il sourit dans les cieux.

On entend rire, on voit luire
Tous les êtres tour à tour,
La nuit, les astres bruire,
Et les abeilles, le jour.

Et partout nos regards lisent,
Et, dans l'herbe et dans les nids,
De petites voix nous disent :
— Les aimants sont les bénis !-
   
 L'air enivré; tu reposes
A mon cou tes bras vainqueurs :
Sur les rosiers que de roses !
Que de soupirs dans nos cœurs !

Comme l'aube, tu me charmes;
Ta bouche et tes yeux chéris
Ont, quand tu pleures, ses larmes,
Et ses perles quand tu ris.

La nature, sœur jumelle
D'Ève et d'Adam et du jour,
Nous aime, nous berce et mêle
Son mystère à notre amour.

Il suffit que tu paraisses
Pour que le ciel, t'adorant,
Te contemple; et, nos caresses,
Toute l'ombre nous les rend !

Clartés et parfums nous-mêmes,
Nous baignons nos cœurs heureux
Dans les effluves suprêmes
Des éléments amoureux.

Et, sans qu'un souci t'oppresse,
Sans que ce soit mon tourment,
J'ai l'étoile pour maîtresse;
Le soleil est ton amant;

Et nous donnons notre fièvre
Aux fleurs où nous appuyons
Nos bouches, et notre lèvre
Sent le baiser des rayons.

Victor Hugo

lunes, 27 de agosto de 2012

Ma Bohême

Uno de mis poemas favoritos...

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!



Arthur Rimbaud


lunes, 6 de agosto de 2012

La Terre Que Le Soleil A Quité


Elle ouvre ses yeux obscurs,
Lorsque la lumière éclaire ses murs.
Rapidement, elle se met en route,
Silencieuse, personne l’écoute.

La pluie ne l’embête plus,
Elle a déjà pris l’habitude,
À l’air glacé qui gèle les os
Et les cœurs de ses habitants.

Elle est peut-être orgueilleuse,
En quelque sorte différente,
Mais elle reste fière à elle-même,
À son passé, à son emblème.

Sombre et froide,
La terre que le soleil a quittée,
Cache des histoires anciennes
Qui attendent à êtres découvertes.

La ville de l'obscurité,
Nourris des cultures affrontées,
Qui apprennent à vivre en paix
Dans ses quartiers pavés.

Libre et vieille,
Impossible de la tromper,
Luttera jusqu’au bout
Contre ceux qui veulent sa chute.




miércoles, 27 de junio de 2012

Des regards jaloux

Ce n'est pas une adolescente comme les autres,
Les regards étonnés sont les vôtres.
Ses mouvements sont subtils, silencieux
Elle surprend même les cieux.
Son regard est vif, puissant,
En quelque sorte différent.
Elle marche sûre d'elle-même,

Mène une vie de bohème,
Fait tout ce qu’elle veut,
Même jouer avec du feu.
C’est l’âge des premiers amours,
Elle profite de chaque jour
Sans s’inquiéter,
Personne peu l’arrêter.
Elle fait bien cette jeune fille,
Un jour elle sera vielle
Et sa vie aura passé
Sous ses yeux foncés.
Le temps des émotions,
D’une existence sans préoccupations,
Des esprits rebelles,
Des amis inconditionnels,
Ne reviendra jamais,
Laissant place aux âmes fermées,
Aux yeux sans vie,
À la mélancolie.
Ce n’est qu’un adolescent courant,
Et ces regards jaloux sont ceux des grands.

sábado, 19 de mayo de 2012

Le sourire de la mélancolie

Il me sourit,
Geste innocent, joie d'enfant
Qui ne dure qu'un instant,
Mais il part
Évanoui dans le brouillard,
La ville vêtue de noir
De l'ancienne gloire
N'est que la trace,
Le temps passe,
Sa flamme brille à peine
Exhalant sa dernière haleine,
Elle résiste l'air glaçant
Le coeur de ses habitants,
Je me balade dans les rues
Seul, triste, abattu,
Soumis au silence
Fuyant cette existence,
Des personnes, des ombres,
Des silhouettes dans la pénombre
Déambulant sans route
Comme des âmes grises et dissoutes,
Tout à coup je le vois
Et je me demande pourquoi
Pourquoi il ne sourit plus?
Pourquoi sa joie a disparu?
Il ne reste de lui
Que des yeux sans vie,
Mélancolie.